Les forces du général Khalifa Haftar, dirigées par le Parlement libyen de Tobrouk, non reconnu, n’avaient pas fini de combattre l’organisation Etat islamique à Benghazi et les voilà pousser à mener d’autres combats à 40 kilomètres de la ville, à Ajdabiya. Là, des groupes islamistes radicalisés chassés par Haftar en décembre dernier sont revenus du désert. Ils ont attaqué l'armée de l'est du pays et ont réussi à mettre la main sur des dépôts d'armes.
Ces groupes annonçaient avoir répondu à l’appel lancé par l’ex-mufti de Tripoli, Sadeq Ghariani. Ce mufti a été démis de ses fonctions par le gouvernement provisoire. Dans son dernier discours, il avait invité ces groupes à occuper les champs pétroliers de l’est, ainsi que Ajdabiya et Benghazi.
L’un de ces groupes, le plus important, se nomme « Les brigades de défense de Benghazi ». Il est composé d’ex-révolutionnaires regroupés d’abord sous le nom du « Conseil de la choura de Benghazi » et radicalisé depuis. Il y a également Ansar al-Charia.
Par ailleurs, l’armée du Parlement dirigé par le général Haftar a progressé à Benghazi et déclare maîtriser 90% de terrain. Benghazi est depuis deux ans le théâtre de combats sanglants entre les forces loyales au gouvernement provisoire et des groupes armés liés au groupe Etat islamique.