Selon les premiers rapports, les dahalos étaient une vingtaine, ils ont dressé des barricades sur la route. Après un véhicule de l’armée, ils ont visé un camion taxi-brousse, comme l’explique le général Anthony Rakotoarison, directeur de la sécurité et des renseignements à la gendarmerie nationale : « Un dahalo a tiré sur le chauffeur pour arrêter le véhicule et les dahalos ont tiré sur les roues du véhicule. Le camion taxi-brousse a fait des tonneaux ; donc c’est ce qui a causé la grosse perte, 31 morts et 17 blessés ».
La semaine dernière, une unité spéciale anti-dahalo a justement été créée. Soixante-quinze hommes pour aider à sécuriser tout le sud-ouest de Madagascar. Un dispositif évidemment insuffisant. Basés trop loin, ils n’ont même pas pu intervenir. Une autre unité a dû être envoyée sur place. Pour le lieutenant-colonel Armandin Ralaiko, chef des opérations à la gendarmerie, l’unité spéciale anti-dahalo est pourtant compétente : « Ils sont équipés de véhicules tout terrain, ils sont même équipés de véhicules blindés, ils ont reçu des formations commandos parce qu’on ne combat pas les dahalos comme on peut combattre des voleurs ou des pickpockets éventuellement, parce qu’ils sont armés, ils évoluent dans des zones enclavées ».
Le problème viendrait du manque de moyen. Dans l’idéal, selon lui, il faudrait tripler les effectifs, les répartir sur le territoire et avoir un soutien aérien, un hélicoptère dédié à ces unités.