Exaspérés, des habitants de Obo ont brulé des pneus, barré des rues pour dénoncer le laxisme du contingent face à la recrudescence des attaques de la LRA dans la zone.
A 45 kilomètres seulement, le village de Kadjema a été pris pour cible dimanche dernier. « 17 personnes ont été enlevées. Le village a été entièrement pillé. Et les UPDF ne se sont même pas déplacés. Ils ont dit qu'ils n'étaient pas prêts pour aller combattre », s’insurge Stanislas, un représentant de la jeunesse.
Une tension permanente
Signe de la colère des populations, il y a une dizaine de jours dans la ville de Zemio, une simple querelle entre un soldat et un habitant à propos d’une femme avait dégénéré en affrontement. Un jeune officier ougandais avait été tué par la population. Mardi quand les soldats ougandais ont dispersé les manifestations, l’un d’eux a déchiré un drapeau centrafricain. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté ce geste », déclare Jean-Serge Bokassa, ministre centrafricain de l’Intérieur, appelant les uns et les autres à faire preuve de retenue.
Le 11 juin dernier, Kampala a annoncé son intention de retirer ses troupes de Centrafrique. L’Ouganda estime que la LRA ne constitue plus une réelle menace et que le soutien de la communauté internationale n'est pas suffisant. Des négociations sont en cours.