Alors que l’ultimatum a pris fin, la situation paraît plutôt calme. Mais la population n'est pas rassurée pour autant.
« Ce matin, ce n’est pas comme d’habitude. Dans la rue, on ne voit que des femmes, des personnes âgées. Sinon à part des élèves qui passent leurs examens, vraiment, c’est calme dans la rue. On ne peut pas se promener tranquillement à cause de la présence des policiers », raconte l’un des habitants de Mugamba.
La présence des policiers fait peur. En cause : il y a deux semaines, le président Nkurunziza avait prévenu qu'il utiliserait toutes les méthodes nécessaires pour rétablir la sécurité. Le porte-parole de la police assure pourtant qu'il n'y aura pas d'opération de grande ampleur. Pierre Nkurikiyé parle simplement d'actions ciblées contre 14 personnes. Il a donné leurs noms et expliqué que ces hommes devaient être arrêtés rapidement.
« Cela va être l'apocalypse »
« Les actions auront pour objectif d’arrêter les criminels bien identifiés. On demande à la population de la localité de rester tranquille. Ceux qui commettent ces crimes propagent des rumeurs comme quoi cela va être l’apocalypse. Les rumeurs font qu’il y a des familles qui veulent faire fuir leurs enfants vers d’autres localités. Il y a même des gens qui veulent fuir la province », explique le porte-parole de la police.
Le porte-parole de la police précise que quatre personnes se sont rendues avant la fin de l'ultimatum. 26 autres ont été arrêtées à Mugamba, Burambi, Matana et Rumonge. Selon lui, il s'agit de criminels sans aucune revendication, et non des membres de groupes organisés.