Mardi après-midi, le président nigérien s'est entretenu pendant une heure avec son homologue français François Hollande. Après l'attaque meurtrière de Boko Haram le 3 juin dernier contre la ville frontalière de Bosso, qui a coûté la vie à 26 soldats, Mahamadou Issoufou a sollicité l'aide de la France, lui demandant de renforcer l'opération anti-terroriste Barkhane déployée au Sahel pour étendre son champ d'action à la lutte contre le groupe jihadiste.
Sans se prononcer sur un éventuel repositionnement de Barkhane, François Hollande a promis de renforcer son appui au Niger pour lutter contre le terrorisme. « Il y aura un travail de formation, de coopération, d'équipement, de renseignement. Et puis il y aura la participation de la France comme elle s'y était engagée lorsque j'étais allée au sommet d'Abuja, au Nigeria, pour appuyer la force multilatérale et ainsi porter les coups nécessaires à Boko Haram », a assuré le président français.
Lors du sommet d'Abuja en mai dernier, François Hollande avait annoncé un soutien en formation et renseignement à la force mixte et indiqué que la France avait déjà affecté 25 millions d'euros à la coopération avec les armées du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Nigeria.