Face au ministre de l'Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, plus de 100 personnalités politiques ont chacune eu deux minutes pour faire des propositions. Les prises de parole, chronométrées, ont porté sur le processus électoral : participation des indépendants aux élections locales, réformes du mode de scrutin, respect de la parité.
Mais il a aussi beaucoup été question de l'organisation des partis et de leur financement. Le Sénégal compte 267 formations. Dans la sphère politique, beaucoup appellent à limiter la prolifération des micro-partis qui ont défendu leur existence et leur droit à s'exprimer sur les réformes constitutionnelles.
Autre doléance : certains politiciens ont demandé le retrait de l'organisation des élections au ministre de l'Intérieur, proposant la création d'une structure neutre pour organiser les scrutins. « Il n’est pas indiqué pour organiser une élection dans ce pays-là, lui, le ministre de l’Intérieur, il est membre de l’APR et maire d’une commune. Donc, il n’est pas invité à organiser une élection », témoigne Déthié Fall, vice-président du parti d'opposition Rewmi.
Suite à cette journée de dialogue politique, 12 points de réforme ont été retenus : une commission se réunira à partir de mardi 14 juin. Elle sera constituée de 10 membres de la majorité, 10 membres de l'opposition et 10 membres des partis non alignés. La commission aura pour charge de s'accorder sur des propositions de réformes du code électoral, à soumettre à l'assemblée avant décembre.