Nommé et investi dans la foulée, le nouveau gouvernement de Baciro Dja comprend trente-et-un membres, dont seulement quatre femmes : une ministre, Maria Ivarista de Sousa aux Affaires sociales et trois secrétaires d’Etat. Le portefeuille des Affaires étrangères n’a pas encore été attribué et aucune explication officielle n’a été donnée à ce sujet.
A noter cependant, une défection de dernière minute puisque le ministre de l’Intérieur Botché Candé, très proche de l’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, a fait faux bond. Il n’était pas à la cérémonie d’investiture au palais présidentiel. Aurait-il fait machine arrière à cause des nombreuses pressions de ses anciens camarades ? L’intéressé s’en défend, promettant ne jamais tourner le dos à sa famille politique.
Pendant ce temps, le bras de fer se poursuit au palais du gouvernement où les membres de l’ex-gouvernement de Carlos Correia, limogé le 12 mai, continuent encore d’occuper les lieux. Pour un grand nombre de Bissau-Guinéens, la nomination d’un nouveau gouvernement n’est pas la fin de la crise, car ici les obstacles se surmontent, les armes à la main et les problèmes sont écartés à coups de kalachnikov.