Si elle était très attendue, la première version du gouvernement Azali a tenu toutes ses promesses, y compris son lot de surprises. Les ministères-clés d'abord : ils n'ont pas tous été confiés aux trois vice-présidents.
Le ministère de la Justice a été attribué à maître Fahmi Saïd Ibrahim. Arrivé en quatrième position dans la course à la présidence et soutenu par l'ancien président Ahmed Abdallah Sambi, ses voix ont été cruciales au second tour pour assurer la victoire au président Azali.
Les Affaires étrangères ont également été confiées à un fidèle de Sambi, Mohamed Bacar Dossar. Un autre allié hérite d'un ministère important : le maire de la capitale, Mohamed Daoud, fondateur du parti Orange, est aujourd'hui ministre de l'Intérieur et porte-parole du gouvernement.
La CRC, le parti du président Azali, n'a donc pas de membre dans les ministères les plus importants. Nouveauté de ce gouvernement, l'Education nationale et les Sports sont désormais dans deux ministères distincts. L'heure n'est pas à la parité puisque le décret présidentiel nomme 14 ministres et secrétaires d'Etat, dont une seule femme, Sitti Attoumane, au poste de secrétaire d'Etat chargée du Tourisme.