RDC: heurts entre étudiants et la police sur le campus de l’Ista

En République démocratique du Congo (RDC), des heurts ont eu lieu, vendredi 27 mai, sur l'un des campus de Kinshasa avec des pneus brûlés sur la chaussée, des jets de pierre ou encore des épaves de voitures incendiées. Les affrontements se sont produits sur le site du centre médical de l'Institut supérieur des techniques appliquées (Ista) entre étudiants et forces de l'ordre faisant une trentaine de blessés parmi les manifestants et des blessés, également, chez les policiers. Au départ, les étudiants manifestaient pour la libération de l'un des leurs, arrêté mercredi au prétexte qu'il était en possession de tracts de l'opposition.

Deux jours durant, l'étudiant arrêté n'est pas revenu aux cours. C'est alors, ont expliqué ses collègues, que des pressions ont été exercées sur les dirigeants de l'établissement pour obtenir sa libération. Entretemps, la police, alertée, était déjà sur place.

L’étudiant mis en cause a été vite ramené par le directeur général. Cependant, l'accalmie n'a pas duré longtemps.

« Nous étions en train de chanter pour l’étudiant car on l’avait libéré. Et là, la police a commencé à jeter des gaz lacrymogènes, puis des balles réelles. Ils sont entrés et ils ont frappé des étudiants. Ils ont pris les téléphones des gens et les ordinateurs », témoigne un des étudiants.

Après environ quatre heures d'affrontements entre étudiants et policiers, l'armée est venue s'interposer entre les deux camps.

« L’armée est venue et ce sont eux, vraiment, qui ont stabilisé la situation. Ils ont demandé à la police de se retirer », a-t-il ajouté.

Le directeur général de l'Ista a été brutalisé par des policiers qui l'ont embarqué et les étudiants exigent sa libération.

« Ils doivent l’amener ici. Si on ne le ramène pas, il y aura encore des troubles », précise l’étudiant.

Les incidents de l'Institut supérieur des techniques appliquées de Kinshasa ont fait entre dix et une trentaine de blessés parmi les policiers et les étudiants, selon els sources. Le porte-parole de la police nationale condamne le commissaire qui a gardé l'étudiant et le directeur général de l'Institut.

Partager :