Avec notre bureau de Bruxelles,
Pour l'Union européenne, un gouvernement démocratique fonde sa légitimité sur des élections régulières et les 28 pays de l'Union européenne (UE) lancent un appel pressant à la relance du processus électoral, affirmant que le manque de visibilité quant aux dates des élections est un grand facteur d'instabilité pour la RDC.
Les Européens appellent au respect de la liberté d'expression et dénoncent les harcèlements et l'intimidation contre des politiciens, des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme. Ils demandent à tous d'assumer leur responsabilité individuelle, en particulier les responsables des institutions chargées de la justice et de la sécurité, en évoquant les conséquences des manquements éventuels.
« Donner une chance au démarrage du processus »
Cela sonne comme un écho aux menaces de sanctions individuelles brandies par le Royaume-Uni, même si le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, préfère employer un ton modéré : « Il n’y a pas eu de débat pour l’instant en matière de sanctions. On doit vraiment donner une chance aujourd’hui au démarrage du processus électoral dans des conditions correctes en termes de fonctionnement démocratique au Congo. Aujourd’hui, ce qui est vraiment possible, c’est de lancer le processus électoral et de faire en sorte que chacun assume correctement ses responsabilités. »
L'Union européenne souhaite un dialogue national en RDC et appelle la Commission électorale à déterminer les besoins financiers et à établir un calendrier, en particulier pour l'élection présidentielle.