Gabon: un premier jour de grève générale peu suivi

Les salariés du public ont entamé lundi 23 mai une grève générale d'une semaine reconductible. Toutes les administrations publiques sont en principe concernées. Cependant, la grève organisée par la coalition syndicale Dynamique unitaire a été diversement sinon assez peu suivie.

A Libreville, écoles, hôpitaux, cabinets ministériels, bref toutes les administrations publiques ont fonctionné normalement, mais Louis Patrick Mombo, secrétaire générale de la Dynamique unitaire qui a supervisé le piquet de grève sous les portes du Premier ministre se frotte déjà la main.

« Pour nous c’est un succès, c’est déjà le premier jour de lancement du mouvement de grève qui a été suivi sur le plan national. Et ça va aller crescendo. »

La Dynamique unitaire, a posé sur la table du gouvernement une série de revendications qui concernent quasiment les 110 000 fonctionnaires gabonais. Jean Rémi Yama, président de la coalition syndicale.

« Les principales revendications sont salariales : la prime d’incitation à la performance, appelée PIP, et là nous revendiquons la prime du deuxième trimestre de l’année 2015. Nous revendiquons également le rappel de solde. Ce sont les principales revendications pour lesquelles le gouvernement n’a pas respecté sa parole. »

Il y a deux semaines, le gouvernement a promis payer la PIP entre juin et juillet. Cependant, les syndicalistes craignent d’être roulés dans la farine. Ils soupçonnent notamment le pouvoir de vouloir consacrer l’argent publique dans l’organisation de l’élection présidentielle d’août prochain et la CAN 2017.

Contacté par RFI, le gouvernement n’a pas souhaité réagir. Samedi prochain, les grévistes organiseront une nouvelle assemblée générale pour reconduire la grève ou non.

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