« Le peuple veut Ennahda de nouveau ! ». En choeur, les militants scandent régulièrement ce slogan. Parmi eux, Mohamed, la cinquantaine. Ce père de famille est membre du parti depuis les années 80. Emprisonné sous la dictature pour son appartenance au mouvement, il se dit aujourd'hui « heureux » d'assister à ce congrès qu'il qualifie d'« historique. »
« On vit un grand évènement où, en fait, vraiment on fête la démocratie comme on l’a souhaité depuis longtemps. C’est la liberté », estime Mohamed.
Avec ce congrès, Ennahda marque un tournant dans l'histoire du mouvement puisqu'il doit devenir un « parti civil », qui sépare les activités politiques et religieuses.
Un tournant salué par Samia Driss, l'une des congressistes. « C’est un congrès du renouveau, parce que dans ce congrès on va vraiment tracer notre vision future du parti et puis aussi nos projets pour la Tunisie et puis notre démocratie récente. C’est un congrès exceptionnel. »
Et pour marquer ce renouveau, le parti pourrait également changer de nom. La question sera débattue en congrès.