La forêt de Sambisa, une ancienne réserve animalière, à cheval sur une demi-douzaine d’Etats est grande comme le Togo. Elle est recouverte d’épineux, la végétation y est dense.
Ben Shemang, le correspondant de la rédaction anglaise de RFI, l’a constaté lors de plusieurs missions de reportage avec l’armée nigériane. « Maintenant, c’est la saison des pluies. Certaines zones sont marécageuses. D’autres sont rocailleuses. Il y a des zones vraiment infranchissables pour certains véhicules militaires. Et l’armée ne s’est même pas approchée des grottes encore. C’est pourquoi d’ici à ce que tous les camps insurgés soient démantelés, il faudra du temps et mener une guerre, une grande guerre », analyse Shemang.
La zone est aussi minée, et les insurgés ont fait sauter de nombreux ponts. « Les militaires doivent être très prudents : ils doivent neutraliser ces mines, avant de pouvoir avancer. Pour ça, il y a des équipes de démineurs. Les équipes du génie civil elles, doivent construire des ponts provisoires, pour permettre aux blindés et aux véhicules qui transportent les troupes, le matériel et les vivres d’avancer, c’est pour ça que ça va prendre du temps, tout cela je l’ai vu de mes yeux, j’ai aussi vu un blindé sauter sur une mine qui n’avait pas été repérée » poursuit Ben Shemang.
L’assaut final contre les insurgés dans la forêt de Sambisa pourrait mobiliser les savoir-faire des différents contingents qui composent la force mixte multinationale.