Le président du Conseil communal des jeunes de Gao, Issa Boncana, le répète : ce sont les jeunes qui ont résisté au moment de la crise et qui ont combattu les jihadistes. Pourtant aujourd'hui, ils se retrouvent pénalisés, exclus des mesures de cantonnement. En cause : ils ont depuis rendu leurs armes.
« Toutes les armes qui étaient restées dans la ville, on les a pris et on a rendu une partie à l’armée malienne, une partie onusienne et une partie à la force Serval. Si aujourd’hui on nous demande pour être cantonnés, il faut que nous ayons des armes. Nous, nous disons que nous ne sommes pas d’accord pour ça », a déclaré Issa Boncana.
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De son côté, un haut responsable malien rétorque qu’il est impossible pour ces jeunes d’intégrer le processus de DDR. En cause : pour en bénéficier, il faut avoir été combattant, et pour cela fournir la preuve d'avoir appartenu à un mouvement armé. Selon lui, les jeunes de Gao ne remplissent pas cette condition, puisqu'ils font partie de mouvements de résistance civile. Mais ce responsable l'assure malgré tout : il comprend leurs revendications et veut s'atteler à les aider à trouver un emploi dans la région.