Pour le porte-parole de l'ANC (Congrès national africain), la situation est claire : les révélations sur l'implication de la CIA dans l'arrestation de Nelson Mandela « confirment que (l'Occident) conspire contre (l'Afrique du Sud ), y compris aujourd'hui ». Le parti au pouvoir y voit « la confirmation qu'il ne s'agit pas d'une théorie du complot, mais d'un motif récurrent à travers l'Histoire ».
Ce n'est pas la première fois que des membres de l'ANC portent ce genre d'accusations contre les puissances occidentales. Pas plus tard que la semaine dernière, le secrétaire général de l'ANC a déclaré que l'opposition zimbabwéenne était instrumentalisée par l'Occident pour renverser Robert Mugabe. Gwede Mantashe a même estimé que le même processus semblait à l'œuvre actuellement en Afrique du Sud « où les institutions démocratiques semblent soudain être mises en danger par l'ANC ».
« Paranoïa »
Ces propos ont été vivement dénoncés par l'opposition sud-africaine, qui critique « la paranoïa » du parti au pouvoir. En invoquant des manœuvres extérieures, l'ANC tente de justifier ses échecs et de fuir ses responsabilités selon l'opposition.
En février, le secrétaire général de l'ANC avait déjà porté des accusations frontales contre l'ambassade des Etats-Unis à Pretoria, accusée de former des espions sud-africains pour son compte. Des accusations tournées en dérision par l'ambassadeur américain.