Selon Séraphine Mukantabana, la ministre rwandaise en charge des Réfugiés, ces expulsions ont eu lieu dans le cadre d'opérations de routine visant des ressortissants étrangers en situation irrégulière. « Nous avions un certain nombre de Burundais disséminés à travers le pays qui n'avaient pas de documents », a-t-elle expliqué. « Nous leur avons demandé de régulariser leur situation ou de demander le statut de réfugiés. Ceux qui ont refusé ont été renvoyés chez eux », a-t-elle poursuivi, assurant ne pas être en mesure de donner le nombre exact de personnes expulsées.
Selon le collectif de journalistes burundais SOS Médias Burundi, ils seraient plus de 800 à avoir été contraints de quitter le Rwanda depuis vendredi. Toujours selon ce collectif, certains y vivaient depuis de nombreuses années.
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Si la ministre rwandaise assure que ces opérations « ne visaient pas les Burundais en particulier », un officiel rwandais, sous couvert d'anonymat, accuse : depuis le début de la crise des milliers de Rwandais ont dû fuir le Burundi à la suite de mauvais traitements tandis que ceux en situation irrégulière ont été systématiquement expulsés.