Les autorités prévoient des marches dans tout le pays pour montrer que les Burundais sont unis derrière leur président. L’objectif est de faire passer un message : la cohésion, déjà mise en avant vendredi 13 mai lors d'une conférence de presse.
Le pouvoir a dénoncé non seulement le putsch manqué de l'an dernier, mais aussi les assassinats ciblés contre les forces de sécurité des derniers mois, une campagne de médisance dans les médias et enfin l'ingérence du Rwanda. Les autorités burundaises publient d'ailleurs un rapport entier sur la question avec une explication : le Rwanda tenterait de déstabiliser le Burundi pour interrompre le travail de réconciliation mené par le président Nkurunziza.
→ A (RE)LIRE : Burundi: série d’attaques à la grenade à Bujumbura
Mais là encore, précisent les autorités, le plan a échoué. Elles assurent que la sécurité est rétablie dans l'ensemble du pays, à l'exception de quelques actes terroristes. Pourtant vendredi 13 mai, une centaine de personnes ont encore été arrêtées dans la capitale, dans le quartier contestataire de Musaga, et des dizaines d’autres dans la région de Bururi. Il s’agirait de jeunes hommes se rendant à l’école.
Le maire de Bujumbura explique qu'il s'agit juste de contrôler les mouvements de population grâce à ce que l'on appelle les cahiers de ménage dans lesquels chaque foyer doit inscrire les noms de toute la famille. Les noms des visiteurs doivent aussi être notés scrupuleusement dans les registres.