Cet Américain de 48 ans est soupçonné d'avoir été embauché comme mercenaire par l'opposant Moïse Katumbi. On lui reproche aussi d'être entré illégalement sur le territoire : en se faisant passer pour un expert agricole alors que, selon les autorités, il a reconnu être plutôt expert en armement.
En fait, Darryl Lewis avait un rôle de consultant auprès de Moïse Katumbi. Selon l'entreprise de sécurité privée pour laquelle il travaille aux Etats-Unis, il donnait des conseils à l'opposant pour assurer sa sécurité. Mais son employeur est catégorique : il ne portait pas d'armes. Le jour où il a été arrêté, il se trouvait dans une voiture avec un élu et trois personnes. Les autorités congolaises assurent qu'il a agressé un policier mais selon son entreprise, ce sont les forces de l'ordre qui les ont obligés à sortir avant de les conduire auprès des services de renseignements.
Depuis, Darryl Lewis a reçu la visite de représentants américains à deux reprises au moins et jusqu'à présent, il assure n'avoir subi aucun mauvais traitement. L'envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands lacs espère que Darryl Lewis aura droit à une procédure équitable et il se dit très préoccupé : « nous n'avons aucune raison de croire aux accusations portées contre lui ». En France, le quai d'Orsay a aussi manifesté sa préoccupation face aux restrictions des libertés des « responsables politiques qui sont dans le débat démocratique... Il appartient à l’Etat congolais et au gouvernement congolais de respecter les droits des différents responsables politiques et des différents acteurs politiques, ce qui est nécessaire au climat de confiance ».