Des kalachnikovs, des grenades, des pistolets et des munitions ont été saisis lors d'une opération antiterroriste dans la périphérie de Tunis mercredi matin.
Selon le ministère tunisien de l'Intérieur, il y avait urgence. Ce groupe armé retranché dans une maison était en effet sur le point de mener un nouvel attentat dans la capitale tunisienne.
L'assaut a donc été donné au petit matin. Pendant plus de deux heures, la police a échangé des tirs avec les jihadistes. Deux ont été tués et seize autres arrêtés. Ces individus seraient venus, selon les autorités, de différentes régions du pays et se seraient rassemblés pour passer à une action synchronisée. Tunis précise d'ailleurs que l'opération se poursuit dans le quartier populaire de Ettadhamen.
Selon une source sécuritaire citée par l'agence de presse tunisienne, ce groupe serait lié à la récente attaque de Ben Gardane. En mars dernier, pendant quelques heures une soixantaine de jihadistes armés étaient parvenus à prendre le contrôle de cette ville frontalière avec la Libye. Résultat : seize membres des forces de sécurité dont le chef local du renseignement avaient été tués. Les terroristes avaient finalement été tués à leur tour. Cette attaque faisait suite au raid américain contre un camp d'entraînement de Tunisiens du groupe terroriste en Libye dans la ville de Sabratha. Un camp du groupe EI avait formé les terroristes du musée du Bardo de Tunis et de la plage de Sousse qui en 2015 avaient tué soixante touristes etrangers.
Quatre gendarmes tués dans le sud du pays
Dans le sud de la Tunisie, une autre opération antiterroriste a également eu lieu ce mercredi. Cette descente a été menée sur la base d'informations en lien avec une opération sécuritaire ayant eu lieu dans la matinée dans la banlieue de Tunis. Selon un communiqué du ministère, une unité de la Garde nationale a échangé des tirs avec des jihadistes dans le gouvernorat de Tataouine. « Un élément terroriste a été abattu tandis que l'autre a actionné sa ceinture d'explosifs, tuant deux officiers et deux agents de la Garde nationale », précise le ministère.