La priorité est désormais les jeunes filles 15 à 24 ans. Elles ont huit fois plus de risque de contracter le virus du sida que les garçons du même âge. En cause : le phénomène des « sugar-daddies », ces hommes plus âgés avec qui elles ont des relations.
« Une jeune fille dans ce groupe d’âge nous disait 'nous avons besoin de ces hommes parce que nous avons besoin de leur argent. Nous n’utilisons pas de préservatif avec eux, parce qu’ils n’en utilisent pas chez eux' », déclare Aaron Motsoaledi. Le ministre de la Santé poursuit : « Ces filles disent nous devons leur donner ce qu’ils veulent, si nous voulons obtenir ce dont nous avons besoin : ils nous achètent des unités de téléphone, ils payent le coiffeur. C’est pour cela que nous sommes prêtes à coucher avec eux sans préservatif. »
Dès le mois prochain, le ministre compte lancer une campagne de sensibilisation dans les écoles. Objectif : s’attaquer à la transmission du VIH/Sida chez les jeunes filles et aux problèmes de grossesses non désirées.
Selon le ministère de la Santé, une fille sur trois tombe enceinte avant l’âge de 20 ans et quitte l’école.
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