Moïse Katumbi est arrivé peu après dix heures, acclamé par une foule compacte de plusieurs milliers de personnes, selon les sources. Dans une atmosphère de match de football, elle a entonné des chants à la gloire de l’ex-gouverneur du Katanga qui était accompagné de son épouse, d’hommes politiques et de joueurs du Tout Puissant Mazembe, son club de football.
Un important dispositif policier a été déployé aux abords du palais, et il est parvenu à maintenir à une distance raisonnable le gros des partisans de l'homme d'affaires, tout cela sans heurt. L’audition était en cours en début d’après-midi a confirmé à RFI par SMS l’un de ses avocats, et rien n’a filtré pour l’heure sur son contenu.
Moïse Katumbi est convoqué dans le cadre d’une enquête sur d’éventuels recrutements de mercenaires étrangers et notamment Américains. L’une de ses fermes a été perquisitionnée samedi en son absence. Moïse Katumbi, tout de blanc vêtu aujourd'hui, nie en bloc les faits qui lui sont reprochés.
« Une manœuvre d’intimidation »
L’ex-gouverneur a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle congolaise sur Twitter mercredi soir, quelques heures après l’annonce de l’ouverture d’une enquête à son encontre. Il peut compter sur le soutien de trois collectifs de l’opposition. Plusieurs opposants, rejoints par l’ONG Human Rights Watch, dénoncent « une manœuvre d’intimidation, et un acharnement judiciaire motivé par des considérations politiques ».
Des démêlés judiciaires qui suscitent des commentaires dans la presse du continent. Pour le site d'information Afrikarabia, le pouvoir congolais « tente de neutraliser » le candidat au risque de le renforcer et d'en faire un nouveau martyr. Pour Le Pays au Burkina Faso, Moïse Katumbi est une « sérieuse menace pour le pouvoir en place ».