Les enjeux de ce scrutin, dit de proximité, sont d’une grande importance. Ces élections constituent l’occasion, pour les populations, de participer au développement de leur localité par la désignation des conseillers municipaux.
Avec la communalisation intégrale du Burkina Faso, chaque électeur devient « un acteur, un artisan »ou encore « un bénéficiaire direct des progrès obtenus », a souligné le président de la Commission électorale nationale indépendante.
Ainsi, voter dans un tel contexte devient pour tout électeur, au-delà du devoir civique, un impératif majeur.
Les élections municipales devraient permettre au Burkina Faso de parachever son long processus politique post insurrectionnel. La tenue de ces élections tournera définitivement une page de l’histoire du pays, celle de la transition.
Pour les chiffres, ce sont plus de 156 693 candidats qui vont à la conquête des 19 624 sièges.Parmi les 85 partis et regroupements de partis en lice, il y a le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) - parti au pouvoir - qui veut confirmer sa suprématie, tandis que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) - parti de Blaise Compaoré - espère rebondir avec ces élections municipales.
« Ils nous ont chassés par la rue, nous reviendrons par les urnes avec ces municipalités », a martelé l’un des responsables du CDP au cours du lancement de leur campagne.