« Dans leur culture, une femme est là pour leur donner du plaisir. C’est vu comme un droit absolu et le consentement d'une femme n'est pas requis », a écrit Mabel Jansen, juge de la Haute Cour de Pretoria, lors d’une conversation privée sur Facebook, avant d'ajouter: « Je n'ai pas encore rencontré de jeune fille noire qui n'a pas été violée à 12 ans ».
La conversation a eu lieu, il y a un an, entre cette magistrate et une militante antiracisme qui a décidé de rendre l’échange public, dimanche 8 mai. Cette dernière affirme être indignée par de tels préjugés, d’autant plus que l’auteure de ces propos est juge et donc amenée à traiter des affaires de viol.
Plusieurs organisations, dont des partis politiques, ont d’ailleurs appelé à sa suspension.
La juge s'est défendue en affirmant que ses propos avaient été sortis de leur contexte et qu’elle faisait référence à des affaires spécifiques.
Ceci étant, les commentaires racistes provoquent régulièrement l'émoi sur les réseaux sociaux, preuve que 22 ans après la fin de l’apartheid, les divisions raciales sont toujours profondes.