Laure Olga Gondjout dit avoir consulté toute la classe politique gabonaise, les missions diplomatiques, le clergé, les ONG et associations. Après avoir écouté tout ce beau monde, son constat est implacable voire alarmant.
« Le Gabon, jadis havre et apôtre de paix, semble devenir à son tour une source d’inquiétudes graves pour les pays frères et la communauté internationale. Oui, la crise est sociale, morale, économique, politique. Leurs effets conjugués laissent planer l’incertitude du lendemain sur l’unité nationale », a-t-elle déclaré.
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Fort de ce constat, le médiateur de la République dont l’une des missions est de veiller à la paix sociale, a également formulé des recommandations.
« A vous, monsieur le président de la République, chef de l’Etat, j’adresse un appel particulier : le dialogue et la concorde. A tous les acteurs de la classe politique : mettez tout en œuvre pour vous retrouver dans le corps de garde ou au pied de l’arbre à palabres », a appelé Laure Olga Gondjout.
Reste à savoir si, à quatre mois de la prochaine élection présidentielle, les deux camps politiques trouveront le temps pour organiser ce dialogue. Le pouvoir a toujours souhaité ce dialogue seulement dans le cadre du Conseil national de la démocratie mais l’opposition rejette de dialoguer sous la tutelle de cette institution qu’elle juge à la solde du pouvoir.