Près de quatre ans après les faits, Riah Phiyega doit encore rendre des comptes. Une première commission sur le massacre de Marikana avait conclu à une large responsabilité de la police dans cette tragédie et recommandé un examen des compétences de la commissaire Phiyega.
Celle-ci est accusée d'avoir couvert une opération mal préparée pour désarmer les grévistes. Et d'avoir tenté de fuir ses obligations en maquillant les preuves. Mais elle n'a jamais reconnu la moindre responsabilité, invoquant la légitime défense.
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Devant les protestations des familles de mineurs, le président Jacob Zuma n'avait eu d'autres choix que de la suspendre de ses fonctions il y a six mois. Mais les familles exigent plus, elles veulent des poursuites judiciaires contre Riah Phiyega et le ministre de la Police de l'époque, Nathi Mthethwa.
Il y a peu de chance toutefois qu'elles obtiennent gain de cause. Et Riah Phiyega et l’ex-ministre de la Police sont des proches du chef de l'Etat.