Désespérée, car le père de son enfant refusait de l'aider financièrement, la jeune fille de 20 ans a fini par mettre son bébé en vente. Elle demandait environ 300 euros en échange de son petit garçon de 18 mois. Devant la cour, elle a plaidé coupable. Et aurait pu encourir la prison à vie pour trafic d'enfants.
Mais la justice a estimé qu'il n'y avait pas d'intention criminelle, qu'il s'agissait plutôt d'un acte désespéré. La jeune fille vient d'un milieu pauvre, n'a aucune ressource financière et est déscolarisée depuis des années. Cet indice n'est pas commun, mais expose un problème de taille dans le pays : les grossesses chez les adolescentes.
Trop de grossesses précoces
Selon les chiffres du ministère de la Santé, une fille sur trois tombe enceinte avant l'âge de 20 ans. Et chaque année 80 000 bébés naissent d'une mère adolescente. Cela représente près de 10% du total des naissances. Des jeunes filles qui en grande majorité viennent de milieux pauvres, et dont la grossesse les marginalise un peu plus.
Pour les organisations de protection de l'enfance, il faut plus de structures pour accueillir ces adolescentes et éviter ce genre de drame. Mais surtout, ces organisations militent pour l'enseignement de l’éducation sexuelle à l'école et la distribution de préservatifs.