Développement, sécurité et migration, tout va de pair... C'est le message répété par les deux chefs de la diplomatie qui pendant deux jours ont enchainé les entretiens au pas de course.
Aucune annonce durant cette visite mais une même volonté affichée d'accompagner les pays du G5 Sahel dans leur sécurisation, et leur développement. Des pays à la démographie galopante qui verront leur population multipliée par deux d'ici 2050, et même par trois pour le Niger.
Face aux défis posés, l'Europe ne peut pas être absente, Jean-Marc Ayrault l'a rappelé à plusieurs reprises : « Nos destins sont liés », « venir au Niger et au Mali c'est aussi travailler pour l'avenir de l'Europe. »
Car si les Européens ont un devoir de solidarité avec l'Afrique, ils ont aussi des intérêts à défendre ont expliqué les ministres, dans un souci de pédagogie vis-à-vis de leur opinion nationale.
Jean-Marc Ayrault et Frank-Walter Steinmeier ont terminé leur voyage à l'OIM, l'Office international des migrations de Niamey. Assis sur des chaises en face d'eux plusieurs migrants partis en Libye et en Algérie qui ont finalement rebroussé chemin. Des récits souvent difficiles qui ont rappelé aux ministres la détresse de ceux qui sont prêts à risquer leur vie pour gagner l'Europe.