Large sourire, visage détendu, c'est serein, et même facétieux qu'Azali Assoumani est apparu devant la presse. Il avoue néanmoins sans détour avoir été surpris par le décret, infondé selon lui, de la Cour constitutionnelle.
« Je ne pensais pas que des autorités de ce pays puissent aller dans un sens qui ne répond ni au droit, ni au bon sens, ni à l'expérience. Les textes dont nous disposons dans ce pays ne prévoient de partielle dans les conditions qui sont là. Ils n'ont pas donné un article du code électoral ou d'un texte national qui prévoit ça. Ben c'est là donc on va y aller, on va affronter. »
S'il se dit confiant en les électeurs, le candidat Azali Assoumani s'attend à tout de la part de ses adversaires.
« Tout ce qu'on craint, c'est les fraudes et les mascarades et, là, ils sont prévenus qu'on laissera pas faire. Ce qu'ils ont fait pour que ces bureaux-là soient annulés et ne puissent pas voter, comment faire en sorte que ça ne se répète pas ? Mais nous n'avons aucune peur par rapport à cette élection si ça se déroule dans les bonnes conditions. Et là c'est la responsabilité de la Céni. On lui fait confiance. C'est la responsabilité du gouvernement, on leur fait confiance aussi. »
Un protocole d'accord signé par les candidats, le ministère de l'Intérieur en charge des élections et la Céni assure l'accès à un représentant de chaque candidat à toutes les étapes du processus électoral. Il est censé être en vigueur jusqu'à la proclamation des résultats définitifs.