Abdourahman Mohamed Guelleh devait prendre l'avion pour la France ce samedi pour y recevoir des soins médicaux mais il n'a donc pas pu quitter Djibouti comme il l'explique à RFI. «... Ma valise était prête, explique l'opposant. J’avais mon billet de départ, j’avais mon visa donc. Et puis voilà, il y a des policiers qui débarquent chez moi et me disent que je suis en train de partir pour la France et que je ne peux pas partir ».
Convoqué le 5 mai prochain
Les policiers lui remettent « une convocation au Parquet pour que je puisse me présenter et donc je suis convoqué par la justice jeudi 5 mai » poursuit Abdourahman Mohamed Guelleh. « Le Parquet général a pris un appel contre l’ordonnance de non-lieu émis par le juge d’instruction. Et ça ce n’est pas suspensif. C’est-à-dire mon avocat peut me représenter, donc je devrais normalement partir. A chaque fois qu’un juge émet un non-lieu pour une personnalité politique, les régimes en décident autrement. Alors c’est toujours comme ça, donc il n’y a pas de séparation des pouvoirs ».
Inquiétude pour sa santé
« Ce qui m’inquiète : ma santé a été fragilisée par le traitement inhumain que j’ai subi durant quatre mois en détention. Et maintenant on m’empêche de me soigner, donc le régime veut que je crève ici » conclut l'opposant.