Ce premier « gouvernement d'unité nationale de transition » est composé de trente ministres issus des rangs du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), au pouvoir depuis l’indépendance il y a cinq ans, et de l’opposition.
Les portefeuilles de la Défense et des Finances sont aux mains du pouvoir. Le Pétrole et les Affaires étrangères ont été attribués à des proches de l’opposition.
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Ce gouvernement doit, en priorité, rétablir la paix et faire tourner une économie qui s’est écroulée depuis le début du conflit en 2013. Mais les ministres doivent d’abord faire la preuve de leur capacité à travailler en équipe, selon Jok Madut Jok, un analyste sud-soudanais. « S’ils n’arrivent pas à s’entendre, cela pourrait avoir des répercussions sur la sécurité et plus particulièrement sur la constitution d’une armée nationale intégrant des combattants des deux camps. En clair : s’ils ne s’entendent pas entre eux, cela pourrait déboucher sur la guerre », avertit-il.
Cette coopération au sein du gouvernement est loin d'être acquise, malgré les progrès réalisés cette semaine, notamment le retour de Riek Machar à Juba. L'animosité entre les deux camps est réelle, y compris dans la capitale où les forces armées du président et celles du vice-président doivent cohabiter.