Deux avions de chasse Rafale venus du Tchad survolent à basse altitude un convoi ennemi, puis deux hélicoptères d'attaque MI-35 de l'ONU détruisent la colonne de rebelles. Ce scénario fictif a été présenté en condition réelle au président centrafricain. Objectif : se montrer rassurant, alors que les Français de Sangaris se désengagent progressivement de Centrafrique.
Le commandant Gaye était à la manœuvre dans l'un des hélicos. « Nous sommes appelés à prendre le relais progressivement, prendre les missions que l'aviation d'attaque Sangaris était en mesure de faire. L'objectif aujourd'hui c'était de montrer que les MI-35 étaient en mesure d'assurer ces missions et en toute sécurité », explique-t-il.
Si la France réduit ses effectifs, elle n'abandonne pas pour autant la Centrafrique. C'est d'ailleurs un Français détaché au sein de l'état-major de la Minusca qui dirigera les opérations aériennes pour l'ONU.
→ A (RE)LIRE : Sangaris, trois longues et dures années pour la France en RCA
De quoi rassurer le président Faustin-Archange Touadéra. « Nous sommes très rassurés parce que les deux forces sont complémentaires dans leurs actions. Nous nous sommes beaucoup interrogés et là on nous a fait la démonstration de la montée en puissance et de la coopération de ces deux forces qui sont là pour la paix et la sécurité », assure-t-il.
Actuellement 12 000 casques bleus sont déployés en Centrafrique et le mandat de l'ONU qui vient d'être renouvelé, devrait être renforcé.