Les étapes décisives ne sont toujours pas franchies, comme par exemple, l’organisation des patrouilles mixtes composées de rebelles et de troupes gouvernementales. Il y a également le début du cantonnement, mais aussi l’installation dans les régions du Nord d’autorités de transition composées de délégués de l’Etat et ceux des groupes armés.
Le représentant de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) explique pourquoi cette étape est importante : « La mise en place des autorités intermédiaires sera le début de ce retour de l’administration malienne dans le nord du pays. Et ça renforcera cette confiance qui existe, mais qui se fragilise de temps en temps », souligne le Tchadien Mahamat Saleh Annadif.
L’aide humanitaire d’urgence fait partie également des priorités pour la consolidation de la paix dans le Nord. Dans ce cadre, le ministère malien de la Solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du Nord a annoncé que l’Etat a déjà dépensé 4 milliards de francs CFA (environ 7 millions d’euros).
Grande surprise des groupes armés, y compris progouvernementaux. « Nous disons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Nous n’avons pas vu ces dons distribués, nous n’avons pas vu ces services auprès des populations », dénonce Haballa Ag Amzatal, secrétaire général adjoint du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia). Sur ce point, la polémique enfle.