Les ONG qui ont signé ce manifeste se définissent comme des lanceurs d'alerte. Selon elles, la pression monte dangereusement dans le pays à quatre mois de la prochaine élection présidentielle. A l'origine, un climat de méfiance et de diabolisation de l'adversaire qui risque d'entrainer le pays vers des violences aveugles.
« Nous sentons une forte radicalisation des différents camps politiques, confie Guy Réné Mombo Lembomba, président de la coalition. Nous nous sommes levés pour leur dire : il y a plusieurs candidats, mais il y aura un seul élu. Il ne faut pas brûler notre pays, notre patrimoine commun. C’est ce que nous avons consigné dans le manifeste que nous sommes allés remettre à la délégation de l’UE et à celle des Nations unies. Ces institutions ont une longue tradition dans l’exercice et la pratique de la démocratie. »
La date exacte du scrutin présidentiel n'est pas encore connue. Une partie de l'opposition exige le retrait de la candidature du président sortant, Ali Bongo. D'autres opposants suspectent le pouvoir de préparer une élection frauduleuse. Le camp présidentiel pour sa part soupçonne certains opposants de vouloir plonger le pays dans le chaos en cas de réélection d'Ali Bongo.