Membre de l’association « Kawral poulakou », Oumar Aldjana décrit ainsi la situation de civils peuls dans certaines localités maliennes du centre : « Entre Nampala, Dioura... quatre personnes ont été tuées par les milices. Et puis hier à Dioura, il y a un boutiquier peul là-bas, on l’a abattu dans sa boutique. »
Au cours des quatre dernières semaines, plus de quinze membres de la communauté peule auraient été tués, et d’autres auraient été arrêtés au Mali. Oumar Aldjana parle de civils peuls abattus « par des milices, et par les Fama aussi, les Forces armées maliennes ».
Les membres de « Kawral poulakou » demandent une rencontre
Du côté de l'armée nationale, on reconnaît que des civils soupçonnés d’accointances avec les jihadistes, dont de jeunes Peuls, ont été arrêtés pour vérification d’identité. Mais on dément formellement l’existence d’exécutions sommaires.
Mais Oumar Aldjana et l’association « Kawral poulakou » persistent : « C’est un amalgame total, dit-il. On ne peut pas marcher ! Nous, on est prêt défendre la cause peule. On est prêt à défendre aussi l’intégrité du territoire malien. » Cette semaine, les responsables de l’association demanderont à rencontrer les autorités maliennes pour évoquer le sujet.