En janvier dernier, la Cites, la Convention sur le commerce international d’espèces de faune et de flore menacées, avait lancé un avertissement : si Madagascar ne démontre pas sa volonté d’agir contre les trafics, les sanctions sur le commerce des espèces protégées du pays, pourraient être durcies. « On ne peut pas en un an dire : faites des efforts, donnez-nous des résultats. Ce qu’il faut c’est trouver des solutions, on essaie d’aller vers la coopération internationale pour obtenir des résultats concrets », explique Ralava Beboarimisa, le ministre de l’Environnement de l’époque.
Suivant les recommandations de la Cites, le gouvernement a donc fait appel à l’ONUDC, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Un groupe d’experts enquête actuellement explique à RFI Jorge Rios, responsable de la lutte contre les crimes liés à l’environnement. « Le rôle de l’équipe est d’identifier ce qu’il se passe, ce qui doit être fait, quels sont les obstacles. Est-ce que les lois sont appropriées. Peut-être que les lois ne donnent pas les bons pouvoirs aux bonnes personnes.. et donc devraient être amendées. A moins que nous ne mettions en place un cadre pour changer les choses sur le terrain. Nous craignons que la situation empire ».
D’ici trois mois, les experts de l’ONUDC devraient remettre leurs recommandations et un plan d’action au gouvernement pour mettre un terme aux trafics d’espèces naturelles.