« Boko Haram et le groupe Etat islamique ont en partage les mêmes tactiques et les mêmes procédures », a déclaré devant des journalistes Donald Bolduc, commandant des opérations spéciales américaines en Afrique.
Le 7 avril, le Tchad a intercepté près de sa frontière un convoi d’armes en provenance de Libye. Il y avait des armes de poing, et des fusils d’assaut. « On peut en tirer des conclusions » a ajouté Bolduc. Le groupe EI a de nombreuses forces dans le golfe de Syrte.
Le commandant de la force mixte multinationale contre Boko Haram, le général nigérian Lamidi Adeosun, a fait part d’informations - encore à confirmer - sur l’intégration d’éléments de l’EI au sein de Boko Haram. Pour vaincre les insurgés nigérians, il faudrait donc affaiblir les jihadistes de l’organisation Etat islamique en Libye, mais la voie épousée par les Nations unies n’est pas la bonne, a regretté de son côté le président tchadien.
Cité par l’Agence AP, Idriss Déby Itno a déclaré « imposer de l’extérieur un gouvernement d’union en Libye c’est courir à l’échec ». Il faisait référence au gouvernement de Fayez el-Sarraj, parrainé par l’ONU. Le président Déby, toujours selon AP, a suggéré que cette approche soutenue par Washington déstabilisait la Libye et exacerbait la menace de Boko Haram et du groupe l’Etat Islamique.