Une manifestation autorisée puis interdite à la dernière minute a provoqué l’ire des femmes de l’opposition guinéenne. Elles voulaient dénoncer la dictature « du régime guinéen et exiger la libération de tous les opposants » arbitrairement détenus dans les prisons guinéennes.
Cette marche qui devait se dérouler sur un rayon d’à peine un kilomètre a été étouffée par un impressionnant dispositif sécuritaire.
« Nos enfants ont été tués, il n’y a pas de justice. Les auteurs se trouvent en prison, nous voulons la justice parce qu’on est guinéens, on n’a pas d’endroit où aller », explique une manifestante.
« Nous sommes fatigués »
« Nous avons reçu des instructions pour dire que la marche n’aura pas lieu. Donc, par rapport à cette décision, nous avons mis un dispositif pour empêcher tout regroupement pour ne pas qu’il y ait la marche », justifie le directeur régional de la police, Boubacar Kassé.
Face à cet important dispositif militaire, Binta Ntaem Diallo, députée de l’opposition laisse éclater sa colère : « Nous sommes fatigués, il n’y a pas de démocratie en République de Guinée. ». La politique poursuit : « Pourquoi il ne laisse pas les gens aussi faire la démocratie ? Qu’il accepte la démocratie en République de Guinée ! »
Pour elle, l’histoire politique du pays doit servir d’exemple : « Sékou Touré était là, personne ne pensait qu’il allait partir. Lassana Conté est venu la gouverner, il est parti. C’est son tour et demain ça sera notre tour ! »