Vendredi, la Céni a déclaré Azali Assoumani vainqueur de la présidentielle du 10 avril avec 40,98% des suffrages. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que des voix s’élèvent pour contester les résultats. Ce samedi, Mohamed Ali Sohili, le candidat du pouvoir, arrivé deuxième avec 39,87% des votes a annoncé qu’il ne reconnaissait pas ces résultats. Selon lui, certains bureaux de l’île d’Anjouan ne se sont pas exprimés. Il réclame donc l’organisation d’une partielle.
C’est désormais à la Cour constitutionnelle de se prononcer et de confirmer ou d'infirmer les résultats de la Céni. Mais pour le vainqueur, Azali Assoumani, il n’y a pas lieu d'envisager des partielles.
« Quand vous avez 15 bureaux sur 750 bureaux qui n'ont pas voté, comment on peut parler de partielles ? S’étonne Azai Assoumani. C'est des élections nationales. Ce n'est pas des élections législatives. On est en démocratie. En démocratie, malheureusement, si c'est 40% qui ont voté et 60% qui se sont abstenus, c'est les 40%. Et puis dans les 40% si vous avez deux candidats, que le premier a 30% et l'autre 10%, la démocratie veut que ce soit lui qui a été choisi. Mais venir parler de partielles, pour moi, c'est une parole qui n'était pas indiquée, qui n'était pas à sa place. On ne va pas faire des partielles parce qu'il y a un candidat qui a perdu. On fait un recours par rapport à des bureaux et c'est à la Cour de décider, mais ce n'est pas à l'intéressé d'imposer à la Cour ce qu'elle doit faire. Mais je fais confiance à la Cour constitutionnelle : si le recours est fait, elle a va appliquer la loi pour l'intérêt du pays, pour la paix et la stabilité du pays. »