C'est par une ordonnance en date du 6 avril 2016 que le juge d'instruction a levé le gel des avoirs des présumés auteurs du coup d'Etat manqué du 16 septembre 2015 au Burkina Faso, sous la transition.
Selon une source proche de la justice militaire, le juge d'instruction a décidé de ne pas renouveler l'ordonnance sur les gels des comptes parce qu'il estime que cela n'est plus utile à l'instruction. Maître Mathieu Somé, l'avocat du général Gilbert Diendéré, confirme cette décision et précise que la levée s'est faite de façon automatique, du moment où l'ordonnance du gel est arrivée à son terme et qu'elle n'a pas été renouvelée.
Le gel des comptes avait été ordonné fin septembre 2015 par le juge d'instruction militaire. Cette mesure autorisait les « banques et établissements financiers ouverts au Burkina Faso » à geler les avoirs appartenant aux « personnes physiques ou aux partis politiques » soupçonnés d'être impliqués dans le coup d'Etat. Outre la levée du gel des avoirs, au moins quatre personnes, dont deux journalistes, soupçonnées de complicité dans cette affaire du putsch manqué, bénéficient d'une liberté provisoire.