André Okombi Salissa joue la fermeté. Crédité de moins de 5 % des voix, il refuse de reconnaître la réélection du président sortant et réclame soit un deuxième tour soit de nouvelles élections.
A l'opposé, le leader de l'UPADS, Pascal Tsaty Mabiala, « prend acte des résultats » et invite même ses partisans à se mettre sans attendre en ordre de bataille pour de futures législatives.
Entre les deux, il y a la délicate position de Guy Brice Parfait Kolélas. Lui dit accepter le verdict de la Cour, tout en contestant la réalité des résultats. Manière de ne pas écorner son statut de second de la présidentielle, tout en ménageant sa base, qui espérait dit-on attitude plus offensive.
Même si tous s'en défendent, de l'avis des observateurs, c'est en fait le tout nouveau statut de leader de l'opposition qui est en jeu. Un statut créé par la nouvelle constitution, et dont les modalités d'attribution seront prochainement décidées.
Reviendra-t-il à la principale force d'opposition au Parlement ? Auquel cas on comprend que l'UPADS de Pascal Tsaty Mabiala, seule force d'opposition dans l'actuelle assemblée ait les yeux rivés sur les prochains scrutins.
Reviendra-t-il au contraire au numéro 2 de la présidentielle ? Au final, ce sera à Denis Sassou Nguesso de trancher. Selon nos informations, ce dernier a récemment passé un coup de fil à Guy Brice Parfait Kolélas. Voilà peut-être un début de réponse.