Pour les populations du Congo-Brazzaville, la situation reste alarmante. Les témoignages recueillis ce dimanche évoquent la fuite désespérée de nombreux civils qui tentent d'échapper aux bombardements de leurs localités. Ainsi, depuis samedi soir, un important groupe qui campaient dans la gare de Mindouli s'est ébranlé vers le sud du Pool.
Un flot de familles, femmes, enfants et vieillards compris marchent en évitant les routes principales de peur de se retrouver face aux forces de l'ordre, car dit l'un d'eux, « nous sommes forcément assimilés aux ninjas ». Il est toujours difficile d'établir un contact dans les zones de Soumouna et Mayama, considérés comme des fiefs du Pasteur Ntumi.
Calme précaire
A Vinza, en revanche, les habitants parlaient, hier, d'un calme précaire. Là-bas, d'après le curé de la paroisse resté sur place pendant les bombardements et qui a donné la messe hier, les autorités ont voulu se montrer rassurantes. Elles ont appelé les populations qui avaient fui en forêt à rentrer chez elles.
A cette heure, aucun bilan humain des opérations n'est encore disponible. L'ambassade de France à Brazzaville continue de demander d'éviter de circuler dans le département du Pool. Le dimanche 10 mars, l'accès des journalistes à Kinkala, le QG du pasteur Ntumi dans le Pool était fermé par les forces de l'ordre.