A l’ouverture de l’audience ce jeudi, le magistrat demande aux prévenus s’ils reconnaissent les faits qu’ils leur sont reprochés. « Non », répondent-ils. Et quand le magistrat demande à l’un d’entre eux pourquoi il veut empêcher le candidat Idriss Déby d’être candidat à un cinquième mandat. Nadjo Kaina Palmer répond qu’en 25 ans de promesses non tenues, la jeunesse n’a plus rien à attendre de lui.
La salle applaudit, le magistrat s’énerve et tente de la faire évacuer. Face à la lenteur de cette évacuation, il suspend finalement l’audience et la renvoie au 7 avril prochain. Ce que ne comprend pas l’avocat des prévenus, maître Delphine Kemneloum Djiraïbé : « Je ne comprends pas parce que ça n’obéit pas à la logique juridique de la gestion d’une audience. La police de l’audience que le président détient lui donne le pouvoir d’interpeller tout fauteur de trouble dans une salle d’audience ».
Dans la cour du palais de justice, les supporters des quatre leaders venus nombreux applaudissent et entonnent l’hymne national juste moment au où le fourgon, qui transportent les quatre prévenus, quitte le tribunal en direction de la maison d’arrêt.