Ouganda: le pouvoir annonce relâcher deux opposants

La pression est toujours présente depuis la réélection de Yoweri Museveni, le 20 février dernier. Au pouvoir depuis 1986, sa réélection a été vivement critiquée notamment par une partie de la communauté internationale qui a dénoncé le manque de transparence et d'indépendance de la Commission électorale, ainsi que l'atmosphère d'intimidation. Mais aujourd'hui, deux annonces laissent entrevoir une volonté du pouvoir de faire baisser les tensions.

La première surprise a été dévoilée par le général Kayihura. Le chef de la police ougandaise a ordonné le retrait de ses agents du domicile de l'opposant Kizza Besigye. Le candidat arrivé deuxième à l'élection présidentielle était retenu chez lui depuis le l'annonce des résultats du scrutin, le 20 février dernier.

Cette décision intervient dans un contexte particulier. Une procédure judiciaire lancée par un autre opposant Amama Mbabazi voulait l'annulation des résultats du scrutin présidentiel. Mais la Cour a tranché. Pour elle, Yoweri Museveni a été « valablement élu conformément aux lois électorales ». C'est donc au lendemain de ce verdict que la police décide de lever les mesures contraignantes qui pesaient contre le principal opposant.

La deuxième surprise a été la libération sous caution du général Séjusa. Virulent critique du président, le général était en prison depuis la fin du mois de janvier. Il lui est notamment reproché de mener des actions politiques alors qu'il est encore considéré comme un membre de l'armée.

Le pouvoir semble donc relâcher un peu la pression. Mais vendredi soir, la police était encore postée devant la résidence de Kizza Besigye. Et les patrouilles des forces de l'ordre dans la capitale étaient encore très nombreuses.

Partager :