« Donc, le bateau, la nuit, regarde le phare tourner et toutes les cinq secondes, il y aura un éclat. » 152 ans que ce code lumineux indique aux bateaux qu’ils approchent de Dakar. « En tout, cela fait 147 mètres, c’est le point culminant de Dakar. »
Lamine Fall fait partie de l’équipe des gardiens qui veillent la nuit sur cette lumière, sur cette magnifique lentille de Fresnel. « Mais c’est la lentille qui fait tout l’effet. Augustin Fresnel était ingénieur électromécanicien à 16 ans, c’est la lentille qui amplifie la lumière et la projette à 53 km. »
Le phare est connu pour son calme et certaines personnalités le savaient, explique le directeur des phares et balises, Amadou Ndiaye. « La reine Elisabeth a demandé à camper ici pendant toute une journée et elle a été reçue ici sur le toit de Dakar par le président Senghor pendant trois heures. »
« Il faut veiller sur le phare »
Sous la lentille, un étroit balcon permet de faire le tour du phare. Une vue à 360 degrés sur Dakar, l’océan et sur l’ile de la Madeleine. « C’est une ile, c’est un parc aux oiseaux, reprend Lamine Fall. Et chez nous, ici à Dakar, on dit que cette ile est habitée par le génie protecteur de Dakar, qui s’appelle Leuk Daour Mbaye. »
Ce patrimoine qui ne demande qu’à être partagé. « C’est ma seconde demeure, on invite les Sénégalais à venir voir ce patrimoine, leur patrimoine et l’intérêt que le phare a pour le monde. Il faut veiller sur le phare. »