L'affaire n'en finit pas, mais le verdict pourrait être lourd de conséquences. Il y a deux ans la médiatrice de la République, chargée de veiller sur les deniers de l'Etat, a conclu que le président avait indûment bénéficié de travaux dans sa résidence privée. Elle a donc demandé qu'il rembourse une partie de la somme dépensée.
Pendant deux ans, le président s'y est refusé, rejetant toute responsabilité. Aujourd'hui, la Cour constitutionnelle doit non seulement décider si le chef de l'Etat doit rembourser, mais surtout s'il aurait dû obtempérer aux demandes de la médiatrice.
Si la cour estime que le président a eu tort, cela voudrait dire qu'il a enfreint la loi. Cela permettrait à l'opposition de lancer une procédure de destitution.
Il y a deux mois, quand la cour s'est saisie de l'affaire, les avocats du président Zuma ont fait marche arrière. Ils ont admis avoir mal interprété la loi, ajoutant que le président était prêt à rembourser une somme raisonnable. Ils ont plaidé auprès de la plus haute cour du pays de ne pas mettre le chef de l'Etat dans une situation délicate.