Les services du renseignement du Mali le traquaient depuis un moment. Il a été signalé en Guinée, en Sierra Leone, en Gambie, puis retour au Mali pour prendre le chemin de la localité de Sokolo, au centre, où il a été arrêté.
Souleymane Keïta était l’un des hommes les plus recherchés au Mali. Il est considéré, au sud du pays, comme le représentant d’Ansar Dine de l’islamiste du Nord, Iyad Ag Ghali, d’où l’appellation Ansar Dine du Sud pour désigner sa katiba, c’est-à-dire son unité combattante. Il est accusé d’avoir organisé des attaques de localités maliennes au Sud notamment, dans la région de Sikasso, non loin de la frontière ivoirienne.
Un centre d’entraînement à Bamako
L’homme est également soupçonné d’avoir aidé à l’organisation d’attentats dans la capitale malienne et de tenter un maillage du territoire national : les terroristes opérant dans le septentrion du pays avec comme relai au centre du Mali, le prédicateur radical Amadou Koufa, et au Sud, Souleymane Keïta.
L’an dernier, Souleymane Keïta avait fait très fort dans les faubourgs de Bamako, à Samanco : il était arrivé à monter un camp d’entraînement militaire, selon une source proche des forces spéciales des services secrets maliens. Dès sa découverte, le camp a été détruit par une unité anti-terroriste.