Le 17 mars au soir, Evariste Kasali est tué par balle chez lui à Kavumu, dans le Sud-Kivu. D'après les témoins, les tueurs sont des hommes en uniformes. La Monusco a condamné l'exécution sommaire de ce défenseur reconnu des droits de l'homme, qui enquêtait sur des allégations d'enlèvements et de viols d'enfants et dénonçait l'inaction des autorités.
Vendredi 25 mars, la plateforme Nouvelle dynamique de la société civile (NDSCI) a accompagné la famille d'Evariste Kasalia dans sa plainte auprès de l'auditeur militaire supérieur du Sud-Kivu. Une plainte qui vise le député provincial Frederic Batumike Rukembanyi, accusé par la famille d'être mêlé avec des complices à l'assassinat d'Evariste Kasali.
« Au lieu de se faire justice soi-même, nous devons faire confiance à notre justice pour qu’elle puisse nous départager et nous amener à comprendre si Frederic Batumike Rukembanyi et ses complices sont à l'origine de la mort de notre collègue », a déclaré Pascal Mupenda, le rapporteur national de la Nouvelle dynamique de la société civile.
La procédure judiciaire lancée, la famille d'Evariste Kasalia espère maintenant pouvoir procéder à la levée de son corps qui repose actuellement à la morgue de l'hôpital provincial de Bukavu.