A l'origine, cet échange initié par le médiateur de la République visait à trouver un compromis et à apaiser le climat. L'idée était de libérer les quatre leaders de la société civile en échange de la levée du mot d'ordre de grève lancé par l'Union des syndicats du Tchad.
Seulement, toutes les parties ne semblent pas d'accord sur ces préalables. A l'issue des discussions, le Dr Albisaty Allazam, le porte-parole de la coalition « Ça suffit », ressort avec peu d'informations et donc peu d'avancées.
« On nous fait savoir que la remise en liberté de nos camarades serait le jeudi matin. Mais les messagers du médiateur nous ont fait savoir que le principe de la libération de nos camarades est acquis, sans toutefois nous préciser si cet acquis est juridique ou politique, dénonce-t-il. En ce qui nous concerne, nous tenons toujours à ce que nos camarades soient libérés et sans condition. »
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Ce leader rappelle l'importance du respect des libertés constitutionnelles, telle que le droit de manifester. Et face à l'absence de compromis, la coalition « Ça suffit » maintient son appel à une grève illimitée.
Ce vendredi déjà, le mouvement de grève initié par l'Union des syndicats du Tchad, a été respecté particulièrement respecté dans certaines administrations, notamment à l'hôpital général de la capitale, selon le secrétaire général de l'UST cité par l'Agence France-Presse (AFP).
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