La salle est comble, le public, attentif. Riantsoa Rabefitia, 21 ans, est étudiante à l'Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo. Elle vient d'achever sa première prise de parole en publique. Une révélation.
« Je ne savais pas que j’avais cette force, cette aptitude de parler en public parce que jusqu’ici mon public c’était les élèves en classe, le professeur et peut-être les amis quand je fais des discours un peu amicaux, mais jamais un public aussi officiel », s'étonne-t-elle.
Le débat ? « Une ouverture d'esprit » pour la jeune femme. Objectif atteint, donc, pour l'une des organisatrices du tournoi. Danielle Andriantsiferana est chargée de la communication à l'Agence universitaire de la francophonie.
« On essaye vraiment de donner une occasion aux jeunes de développer leur compétence oratoire en français. C’est un peu élitiste mais l’idée n’est pas de faire seulement un étalage de ses connaissances mais d'apprendre à respecter les opinions des autres tout en défendant les siennes », explique-t-elle.
Lieu de diplomatie par excellence, c'est le ministère des Affaires étrangères qui accueillera la grande finale, demain. Occasion ultime d'éveiller des vocations, et de démontrer, encore une fois, tout le « pouvoir des mots ».