Deux semaines après l'élection de Gianni Infantino, la Fifa change radicalement de stratégie dans l'affaire connue sous le nom de « Fifagate ». Pointée du doigt par la justice américaine depuis près d'un an, pour corruption généralisée, la Fédération internationale de football se présente aujourd'hui en victime de dirigeants corrompus, qui ont abusé de leur situation pour détourner l'argent du football.
Dans un communiqué publié ce mercredi 16 mars, la Fifa annonce avoir demandé réparation à 41 personnes, pour la plupart d'anciens dirigeants, et actuellement accusées par la justice américaine. Pour ce faire, elle réclame le statut d'institution lésée auprès du procureur général de New York.
L'Afrique du Sud accusée d'avoir acheté son Mondial
La Fifa veut obtenir non seulement la restitution de l’argent que les prévenus ont détourné mais aussi des salaires, bénéfices et autres primes qui leur ont été versés durant leur activité au sein de la Fédération. Elle estime que cela représente au minimum plusieurs dizaines de millions d'euros, que le nouveau président veut rendre au développement du football, et peu importe le temps que cela prendra.
Les personnalités visées proviennent très majoritairement du continent américain. Mais l'Afrique du Sud est également dans la ligne de mire, accusée d'avoir versé dix millions de dollars en pots de vin pour s'assurer l'organisation de la Coupe du monde en 2010.